Les principales approches en évaluation d’entreprises

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Les principales approches en évaluation d’entreprises

Lorsque vous avez recours aux services d’un expert en évaluation d’entreprises (EÉE), savez-vous quel type de travail il effectuera afin de vous donner l’évaluation la plus précise possible de la juste valeur marchande d’une entreprise ? Avez-vous une idée des questions qu’il se pose, des décisions qu’il doit prendre et en se basant sur quels facteurs ?

Selon la situation de l’entreprise et l’information financière disponible, l’EÉE choisira une ou plusieurs méthodes d’évaluation particulière pour répondre à vos besoins. Pour vous permettre de mieux comprendre les principales approches utilisées en évaluation d’entreprise, je vous propose un portrait général des trois grandes familles de méthodes d’évaluation : celles qui se basent sur les actifs, sur les revenus ou sur les transactions comparables.

Par contre, comme je l’ai déjà mentionné ici « Comment se faire une opinion initiale de la qualité d’un rapport d’évaluation d’entreprise ? », la détermination de la juste valeur marchande d’une entreprise reste une tâche complexe qui demande une expertise spécialisée. Si cet article vous donnera un bon aperçu du travail effectué par l’EÉE lorsque vous faites appel à lui, la consultation d’un expert demeure essentielle pour obtenir l’évaluation la plus juste possible de l’entreprise que vous désirez faire évaluer.

La première décision

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Avant même de choisir l’une des trois grandes familles de méthodes d’évaluation mentionnées ci-dessus, l’EÉE doit, lorsqu’il commence son évaluation, se poser une première question essentielle : évaluera-t-il l’entreprise en se basant sur sa continuité d’exploitation ou sur sa valeur de liquidation ?

Si l’EÉE opte pour une méthode basée sur la valeur de liquidation, c’est qu’il détermine que l’entreprise n’est plus viable. Il aura donc le choix entre une liquidation ordonnée (s’il a du temps pour effectuer la liquidation de l’entreprise, cela lui permettra de maximiser sa valeur) ou la liquidation forcée/immédiate (si les actifs de l’entreprise doivent être liquidés immédiatement).

Si, au contraire, l’EÉE détermine que l’entreprise continuera profitablement ses activités ou qu’elle a une perspective de profitabilité raisonnable, il choisira une méthode basée sur la continuité d’exploitation. Dans ce cas, il évaluera l’entreprise à l’aide de techniques précises tirées d’une ou plusieurs des trois grandes familles de méthodes d’évaluation d’entreprises.

Les méthodes d’évaluation basées sur les actifs

Si l’EÉE décide d’évaluer une entreprise en continuité d’exploitation, il pourra utiliser la technique de l’actif net ajusté. Dans ce cas, il remplacera, entre autres, la valeur comptable des actifs et des dettes par leur juste valeur marchande.

Cette méthode d’évaluation sera privilégiée lorsqu’il n’y a pas d’actifs intangibles au sein de l’entreprise. Prenons l’exemple suivant : si les revenus de l’entreprise proviennent des honoraires d’un médecin de famille et que ce dernier quitte l’entreprise, elle n’aura probablement plus de revenus. Si tel est le cas, il n’y aura alors pas d’actif intangible et l’on pourra déterminer la juste valeur marchande de l’entreprise en utilisant la méthode de l’actif net ajusté.

Les méthodes d’évaluation basées sur les revenus

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Avec les méthodes d’évaluation qui se retrouvent dans cette catégorie, l’EÉE évalue la valeur d’une entreprise en se basant sur la rentabilité future estimée de celle-ci. On y retrouve principalement des techniques d’évaluation qui s’appuient sur les résultats passés de l’entreprise pour prévoir ses résultats futurs (la capitalisation des bénéfices nets représentatifs ou des flux monétaires représentatifs) et d’autres qui reposent sur une projection des résultats estimés de l’entreprise dans les prochaines années (l’actualisation des flux monétaires nets).

Le choix de travailler avec des résultats financiers passés ou futurs dépendra de différents facteurs, comme le niveau de maturité de l’entreprise. Est-ce que les résultats passés de l’entreprise sont représentatifs de ce à quoi l’on peut s’attendre dans le futur ? Est-ce que l’entreprise est établie depuis assez longtemps pour qu’on ait accès à des données qui datent des quatre à cinq dernières années ? Souvent, les dépenses en immobilisation auront également une influence sur le choix d’une méthode basée sur les revenus, comme il sera expliqué plus en détail dans un article qui paraîtra prochainement.

Les méthodes d’évaluation basées sur les transactions comparables

La dernière approche englobe les méthodes qui s’appuient sur des données comparables disponibles sur le marché (c’est-à-dire qu’on évalue l’entreprise en observant les résultats et les transactions d’autres entreprises dans le même secteur d’activité). Il existe des bases de données transactionnelles qui permettent les comparaisons : on y recherche les entreprises similaires et on se sert de leurs données pour déterminer la valeur.

Certaines de ces techniques peuvent être utilisées, par exemple, lorsque l’EÉE ne dispose pas des informations financières suffisantes pour bien se servir des autres approches. Par contre, ces méthodes sont souvent utilisées en collaboration avec les méthodes basées sur les actifs ou les revenus.

Il existe donc de nombreuses méthodes d’évaluation d’entreprises, ce qui rend indispensable l’aide d’un expert qui maîtrise bien ces approches et qui analyse plusieurs facteurs avant de prendre des décisions lors de son travail. Il est à noter que l’EÉE considérera souvent plus d’une approche afin de déterminer la juste valeur marchande la plus précise possible de l’entreprise.

Si vous désirez faire évaluer une entreprise, contactez-moi !