Les 7 principes de base de l’évaluation d’entreprises: Principe 5

Les 7 principes de base de l’évaluation d’entreprises: Principe 5

Principe nº 5 : Lorsqu’on considère que la valeur est égale à la valeur actualisée de tous les avantages futurs que le propriétaire devrait accumuler, cette valeur peut avoir deux volets distincts : la valeur commerciale (ou transférable) ou la valeur non commerciale (ou subjective).

La définition de la juste valeur marchande fait, entre autres, référence au prix le plus élevé qu’un acheteur et un vendeur seraient prêts à négocier. Sans y faire directement allusion, il est clair que ce qui intéresse un acheteur est la portion transférable de l’entreprise, c’est-à-dire, les actifs nets tangibles et les actifs intangibles (comme l’achalandage) dont il pourra bénéficier après la transaction.

Le cinquième principe de l’évaluation d’entreprises fait référence au concept de transférabilité. Il indique que la valeur d’une entreprise peut avoir deux volets : la valeur commerciale (ou transférable) et la valeur non commerciale (ou non transférable).

La valeur commerciale

La valeur commerciale est la valeur de l’actif net tangible et des actifs intangibles qui peuvent être transférés à un acheteur lors d’une transaction. On doit noter par contre qu’une transition adéquate de l’entreprise entre le vendeur et l’acheteur doit être considérée dans la mesure où le vendeur a la capacité de le faire. En pratique, il arrive très fréquemment que le vendeur doive continuer à travailler pour l’entreprise pour une certaine période après la vente, pour transférer le maximum d’actifs intangibles à l’acheteur. Par exemple, ça pourrait être les contacts du vendeur ou l’introduction de l’acheteur aux clients de l’entreprise ou encore, le transfert de la recette à succès de l’entreprise. Si par contre nous avons le cas de l’évaluation d’une entreprise où le propriétaire est décédé, il n’y aura pas de transition raisonnable et on doit regarder ce qui est transférable au moment de l’évaluation, sans le propriétaire. Une entente de non-compétition et non-sollicitation sont également signées dans le cadre d’une transaction afin de préserver une partie de l’actif intangible commerciale qui autrement pourrait être perdu.

La valeur non commerciale

La valeur non commerciale représente, à la base, des aptitudes, des contacts ou des connaissances, qui ne peuvent être transférés à un acheteur, même avec une période de transition adéquate, en assumant que le vendeur ait la capacité de transférer l’entreprise dans une période adéquate.

Pour illustrer un actif intangible non commercial, prenons l’exemple d’un chirurgien spécialisé de renom. Disons que ce dernier soit incorporé et que son entreprise réalise un profit très important. Il va s’en dire que si ce chirurgien prend sa retraite, change de profession ou décède, il ne pourrait pas vendre sa pratique à un acheteur potentiel. Pourquoi? Parce qu’il est son propre produit. Il fait des profits importants grâce à ses connaissances, ses habiletés personnelles et sa réputation. Sa pratique ne serait pas transférable.

Dans le cadre d’une transaction, il arrive que l’acheteur désire conserver les services du vendeur après la vente pour conserver la valeur non commerciale de l’entreprise. Il est à noter que l’acheteur ne payera pas lors de la transaction pour cette valeur additionnelle, mais sera prêt à rémunérer le vendeur en conséquence pour son implication future dans l’entreprise.

Si vous avez besoin des services d’un expert en évaluation d’entreprise afin de déterminer la juste valeur marchande d’une entreprise, ou bien pour planifier le transfert de valeur à un acheteur, vous pouvez me contacter. Il me fera un plaisir de vous aider.