Les 7 principes de base en évaluation d’entreprises: Principe 2
Principe nº 2 : La valeur est prospective. Elle est équivalente à la valeur actualisée de tous les avantages futurs que le propriétaire devrait accumuler.
La valeur d’une entreprise dépend de la rentabilité (flux monétaires) future de celle-ci et non de sa rentabilité passée. Prenons l’exemple d’une entreprise qui a été très rentable dans le passé, mais qui a maintenant, depuis peu, un compétiteur majeur qui l’oblige à réviser ses prix à la baisse. Cela aura forcément un impact négatif important sur sa rentabilité. Est-ce que l’entreprise devrait être évaluée en fonction de la rentabilité passée, ou en fonction de la rentabilité estimée avec ce nouveau compétiteur? La réponse est bien sûr qu’on doit tenir compte de la rentabilité estimée avec ce nouveau compétiteur.
Pour une entreprise établie avec une croissance nominale, on utilise la rentabilité passée comme point de départ pour estimer la rentabilité future. On fera des ajustements pour déterminer la vraie rentabilité (par exemple: ajuster la rémunération du propriétaire à la juste valeur marchande) et on fera d’autres ajustements pour des éléments non récurrents ou non représentatifs du futur. Un exemple pourrait être une poursuite judiciaire passée pour une entreprise qui n’a jamais eu de poursuite et qui ne prévoit pas en avoir dans le futur immédiat. On se sert des résultats passés comme base pour estimer les résultats futurs.
Pour une entreprise pour laquelle les résultats passés ne sont pas représentatifs de ce que l’on peut s’attendre à réaliser dans le futur, nous devons travailler avec des projections financières.
Dans tous les cas, on travaille avec des prévisions pour le futur. Soit nous prenons comme point de départ les résultats passés pour estimer les résultats futurs, soit on travaille avec des projections.
Pour estimer les résultats futurs pour une entreprise établie, on regarde habituellement une période de 5 ans. Pourquoi 5 ans? Pour voir la tendance et la stabilité des revenus et des profits. Prenons l’exemple de l’entreprise qui faisait 600 000$ de profits avant impôts il y a 5 ans, et qui fait 100 000$ de moins avant impôts par année pour les années suivantes, pour se retrouver, à la dernière année, avec un profit avant impôts de 100 000$. La tendance est à une réduction de profits chaque année. Toute autre chose étant égale par ailleurs, on pourrait s’attendre à ce que l’entreprise ne fasse pas de profit la prochaine année et qu’elle engendre des pertes par la suite. Est-ce que vous seriez prêt à acquérir cette entreprise avec cette tendance en assumant que vous n’aillez aucune idée comment la redresser? Probablement que non.
D’un autre côté, prenons l’exemple d’une entreprise qui a des profits de plus en plus importants depuis 5 ans. Toute chose étant égale par ailleurs, cette entreprise semble beaucoup plus intéressante que la précédente.
Un autre facteur que l’on considère est la stabilité de la croissance des revenus et profits et le niveau d’incertitude relié aux estimations des revenus futurs ou des projections. Plus le niveau d’incertitude est élevé, plus la valeur sera basse et vice-versa.
Un propriétaire d’entreprise travaille fort pour réaliser ses objectifs et mener à bien ses projets. Lorsqu’un propriétaire décide de vendre, il est justifié qu’il souhaite obtenir une valeur raisonnable. Pour ces raisons, un expert en évaluation d’entreprises se doit de tenir compte de tous les éléments mis à sa disposition afin de déterminer la juste valeur marchande de l’entreprise qu’il évalue. Un EÉE se doit d’être indépendant et objectif lorsqu’il émet une opinion sur la valeur d’une entreprise. Les transactions effectuées avec le support d’un EÉE devraient donc, être gagnant-gagnant pour le vendeur et pour l’acheteur.
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